Rues et Chemins d'Irigny
Pendant très longtemps les voies n'ont été désignées que par l'indication de leurs destinations : chemin tendant du château d'Irigny à la tour de Piney, "Chemin des Flaches".
Au XVIIIe siècle déjà certains chemins sont appelés par le nom d'un propriétaire riverain, par exemple la "côte Berthaud". C'est en 1843, Claude Delarochette étant maire, que la municipalité décide de donner des noms à toutes les rues du village. Un bon nombre sont toujours en usage : rue Baudrand, rue Delbourg. Dans les années 1960 les autres voies de la commune ont reçu à leur tour une dénomination.
Il est possible de donner une indication sur quelques noms actuels.
1– Avenue de Bezange-la-Petite.
C'est la partie nord de l'ancien boulevard entourant le village fortifié du XVe siècle. Longtemps appelé "'Avenue de la place". Après la libération en 1945 la commune a parrainé la commune de Bezange-la-Petite (Moselle) pour l'aider à sa reconstruction. C'est à cette occasion qu'on lui a donné le nom qu'elle porte actuellement.
2–Rue de l'église.
Il s'agirait de l'ancien "plâtre" d'Irigny, c'est-à-dire la place du village, qui se serait située entre l'ancienne église et le château. Lors de la construction de la nouvelle église, en 1690, a été créée la "place de l'église" actuelle, devenue depuis 200? "Place Abbé Pierre". Des maisons ont été construites sur l'ancienne place d'Irigny, qui serait devenue "Rue de l'église".
3 – Rue Delbourg.
Comme l'avenue de Bezange, elle est le reste du boulevard entourant le bourg fortifié. En 1843 on lui a donné le nom de M. Delbourg, maire de 1830 à 1836. Il habitait depuis 1808 environ, la maison qui est maintenant la "Maison de la Tour". Ancien élève de Polytechnique, ancien officier, il a été un maire très actif. C'est a lui que l'on doit l'installation de l'école communale de garçon, rue des écoles, à l'emplacement où se trouve maintenant l'école maternelle de la commune. Il a fait construire la mairie, qui est maintenant la cure. Il a fait paver la grande rue. C'est rue Delbourg que le premier bureau de poste a été ouvert à Irigny en 1885.
4 – Rue du 8 Mai 1945.
Pendant très longtemps elle s'appelait "Rue du Flachat".
5 – Rue du 11 Novembre 1918.
Anciennement "Rue Froide"
Dans les années 1970, la municipalité à débaptisé ces deux rues pour honorer la mémoire des anciens combattants.
Dans cet esprit, ces deux rues s'intègrent dans une continuité constituée de la rue Daisy-Georges Martin passant par la place de la Libération (jonction rue Baudrand/rue du 8 mai), rue du 8 mai et rue du 11 novembre.
6 – Rue Daisy-Georges Martin.
Cette rue rappelle le souvenir d'une Irignoise qui a assumé une responsabilité élevée dans la résistance. Elle a été fusillée à Saint Genis-Laval en août 1944.
Au XIXe siècle cette rue s'est appelée la "côte Besnard", du nom d'un propriétaire riverain. Au XVe siècle c'est "le chemin tendant du château d'Irigny à Lyon".
7 – Grande Rue.
Elle est appelé au XVIIIe siècle "la grande charrière". C'était une déviation permettant aux charrois la traversée du village.
– Route Neuve.
L'ancienne route de Lyon passait par la rue du Marjolet et la rue du Péage, on l'appelait "la grand' côte". Elle présentait au départ une très forte pente qui fatiguait les chevaux de trait. On a donc créé en 1851, une nouvelle voie dont la pente est mieux répartie, c'est la Route Neuve.
9 – Côte des Vaches.
Par ce chemin le troupeau du village se rendait dans les pâturages communaux du brotteau de la Luminaire, actuellement zone industrielle d'Yvours.
10 – Puits du Monde.
C'est une déformation de nom. Le sieur Montblot était propriétaire d'un puits situé le long de ce chemin.
11 – Rue de Grange-Haute.
Elle passait devant le domaine que Benjamin Damette possédait sur le plateau aux environs de 1700. Le domaine du bord du Rhône s'appelait la "grange basse" celui du plateau la "grange haute".
12 – Côte Berthaud.
Geoffroy Berthaud y possédait une maison en haut à droite.
On suit cette famille Berthaud à Irigny pendant 150 ans. Nous la trouvons mêlée à la vie de la communauté. Jean Berthaud, est maître meunier au moulin d'Yvours à la fin du XVIIe siècle. Geoffroy fut consul d'Irigny. En 1822 la maison appartient encore à un Geoffroy Berthaud cultivateur.
13 – Côte Rousset.
Au XVIIIe siècle est créé un détournement de la partie basse, en pente plus douce pour faciliter la montée des charrettes, la côte Berthaud était trop raide. En 1813, Mr. Dufournel dont la maison est au N°2 de la côte actuelle, demande au maire qui est son gendre, l'autorisation d'en détourner la partie haute, pour l'éloigner de la façade de sa maison. En 1620, il offre en remerciement de finir le pavage de ce chemin qui prend alors le nom de "côte pavée". En 1843 on lui donne officiellement le nom de "côte Dufournel", le maire Claude de la Rochette est de la famille de Barthélémy Dufournel. Cette appellation semble n'avoir jamais été utilisée. Son nom de côte Rousset lui vient d'une famille dont nous savons peu de chose. Elle n'habite plus à Irigny à la fin du XVIIIe siècle. Leur maison devait être située sur ce chemin, nous ne savons pas où. Pierre Rousset est consul d'Irigny en 1736, c'est peut-être lui qui fait aménager la partie basse de la côte ?
14 – Ruette des Murs.
Par déformation appelée également "ruette des mules".
Ce sentier à presque disparu, praticable très difficilement par des piétons. Il n'est plus utilisé. Il joignait la côte Rousset et la côte Carmagnac."Les murs" désignent dans le langage ancien des bâtiments en ruines. On a retrouvé vers 1900 le long de ce chemin les restes d'une construction d'époque romaine oubliée depuis très longtemps. Ces murs lorsqu'ils étaient encore visibles pour tous ont donné le nom de ce chemin.
15 – Côte Carmagnac.
16 – Avenue Général de Gaulle.
Elle s'est appelée jusqu'au début du XIXe siècle "Le chemin clos". C'est un chemin de culture. On l'a appelé le chemin de la combe lorsqu'en 1875 son tracé a été rectifié et qu'il a été empierré.
Un projet a occupé les esprits pendant 70 ans, il prévoyait la construction d'un pont sur le Rhône à Selettes et la création d'une route reliant Feyzin à Brignais par "le chemin clos".
Le pont a été construit à Vernaison…
17 – Chemin de Chantemerle.
A la fin du XVIIIe siècle il existait un domaine du même nom à cet endroit. Le chemin passait en droite ligne sous la façade du château de la Combe jusqu'à Monteplan en direction de Charly.
18 – La Fondarmée.
19 – Chemin de Venière.
Venière est le nom du vallon où conduit ce chemin. Ce chemin était au moyen-âge la grande voie de Lyon à Vernaison par Irigny. Il traversait le bourg et était défendu par la maison forte d'Epiney construite selon un usage fréquent sur le chemin. Au XVIIIe siècle il est appelé " Chemin tendant du château à la tour de Piney".
20 – La Départementale 15 (RD 315).
Autrefois nommé :"Chemin tendant d'Yvours à Venaison" cette route est restée jusqu'en 1847/48 un chemin de terre, inondable à certains endroits, coupé de rochers et de gués. Les Ponts et Chaussées de l'époque considéraient que la voie ferrée suffisait aux besoins des riverains. Il a fallut 7 ans de démarches et la constitution d'un syndicat des communes riveraines pour obtenir son classement comme "chemin vicinal de grande communication" et la construction de la route actuelle.