Louis Dunand
Un Irignois passionné d’art et d’histoire
1896-1991.
Louis Dunand est né à Irigny, au hameau des Fouillouses le 3 juillet 1896. Sa mère, Jeanne Moreau appartenait à une ancienne famille irignoise d’agriculteurs.
Son père Jacques Dunand, originaire de Savoie, fut maire d’Irigny de 1900 à 1925, et son frère aîné, Jean Hilaire exerça à son tour cette charge de 1947 à 1960.
Après des études classiques, doué pour la peinture et le dessin, il entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon : dessinateur en soierie, il pratique la peinture de fleurs et expose souvent à Lyon et dans la région. La famille Brunat a fait don à l'Association d'une aquerelle de Louis Dunand.
Reçu en 1923 à la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon, il commence à écrire des articles sur l’histoire d’Irigny, publiés dans Le Messager d’Irigny.
En 1935, atteint d’une surdité qui lui interdit toute activité professionnelle, il s’installe aux Fouillouses et va se consacrer à la passion de sa vie, sa collection d’estampes sur le thème de « la beauté féminine » au cours des siècles.
L’étendue de ses connaissances, acquises au fil de recherches inlassables, ses compétences d’expert l’amènent, au début des années 1960, à se voir confier le classement des estampes du Musée des Beaux-Arts de Lyon.
Profondément attaché à Irigny et passionné par son histoire, cultivé et curieux, il glane les traces du passé au fil de fréquentes visites aux archives municipales de Lyon, aux archives départementales, il explore les archives d’Irigny ou celles de familles anciennes.
Il collabore aux travaux des commissions du Pré-inventaire et en 1975 fait la connaissance de l’architecte Yves Chauvin, qui habite la maison familiale d’Irigny : leurs connaissances complémentaires vont faire avancer la connaissance du patrimoine irignois.
Ils réalisent ensemble, en 1981, une riche et passionnante exposition qui rassemble pour la première fois tous les domaines du patrimoine irignois, architecture, histoire, mémoire des habitants, illustré de plans et de photos.
A sa mort, il transmet ses archives à Yves Chauvin qui jusqu’à la fin de sa vie, en 2002, les complétera : elles seront la base de ses Chroniques d’Irigny .
En 1993, Colette et Yves Chauvin créent avec un groupe d’Irignois l’Association Louis Dunand pour le patrimoine, en hommage à sa précieuse contribution à la redécouverte de l’histoire de la commune.