De Yvours à la Damette

chapelle exterieur

1- La maison de Péage : En descendant la route neuve, peu avant le rond-point du dolmen, sur la droite, une grosse et basse tour de pierre sombre marque un angle de ce domaine, l’un des plus anciens d’Irigny, puisqu’on le trouve mentionné dans un texte de février 1283.

L’un des premiers propriétaires s’appelle Jehan de Péage. Ce que nous voyons aujourd’hui a été construit fin XVe siècle, début 16ème. C’était à l’origine une « maison forte », c'est-à-dire capable de résister à l’assaut d’une bande de pillards, avec ses tours d’angle élargies à la base et couvertes de tuiles romanes, ses murs épais percés de rares ouvertures vers l’extérieur. Un sentier partant de la route, à droite, permet de se faire une idée de la taille et du plan du bâtiment, même si des constructions plus ou moins anarchiques à l’intérieur de la cour et le crépi de certaines façades en dénaturent l’esprit. Les fenêtres à meneaux, les encadrement des portes du corps de logis originel témoignent d’une « architecture datant de l’aube de la renaissance et aussi belle que celle des plus beaux hôtels édifiés dans le quartier Saint Jean de Lyon à la même époque » (Yves Chauvin).

Descendre la route jusqu’au rond-point, traverser la départementale pour atteindre la Chapelle

 

2- La chapelle Saint Martin : récemment dégagée de la végétation qui la recouvrait, mise en valeur par un traitement soigné de son environnement, c’est un bâtiment de pierre massif, dissymétrique et solidement ancré sur le sol. La salle, de 7.30 m sur 4.65 est voûtée en berceau plein cintre. C’était la chapelle de la maison forte qui existait en ces lieux jusqu’au XVIIe siècle.

 

3- Le Château d’Yvours : C’est actuellement une bâtisse carrée qui n’a conservé de son passé que l’escalier imposant permettant d’accéder à la terrasse limitée par des balustrades et des grilles. Une belle allée de platane permet d’y arriver. A l’origine, le château était entouré de douves de 8 m de large. Deux ponts de pierre permettaient de les franchir. Un jardin à la française, un vaste parc boisé, des toits pointus à chaque angle justifiaient pleinement l’appellation de « château ». L’achat en 1990 par une société immobilière et l’aménagement en bureaux ont dénaturé le bâtiment, de même que le comblement des douves au début des années 90.

 

4- La route départementale D315 : La transformation d’un ancien chemin tortueux et peu carrossable en une route départementale reliant Givors à Oullins et à La Mulatière a profondément modifié le vieux bourg d’Irigny

 

5- Le pata’dôme et la cité du jardin des côtes : Le pata’dôme bien reconnaissable à son architecture est une salle de spectacle et le siège de formations à l’art du théâtre.

 

Quelques mètres plus loin, deux immeubles parallélépipédiques en bordure de route, construits en 1927 pour loger des salariés de la société NEO SOIE-NEO LAINE. Ils sont l’œuvre d’Adrien Robert architecte. et peintre lyonnais.

 

Peu avant d’arriver au Vieux port, du fond d’un parking à gauche de la route, on peut admirer la jolie tourelle du château de Méan, datant du début du XVIe siècle.

 

6- Le vieux port : C’était le port principal d’Irigny qui servait alors de frontière entre la rive gauche, domaine de la Maison de Savoie, alliée du Saint Empire Romain Germanique et la rive droite relevant du roi de France Partant de l’ancien hangar SNCF, devenu pôle d’information sur les récents aménagements des sentiers du bord du Rhône, longer les maisons en direction du fleuve et tourner à gauche. Quelques dizaines de mètres plus loin un rocher en bordure de chemin porte encore un anneau de fer auquel venaient s’attacher les barques des pêcheurs. En contrebas, l’embouchure du ruisseau La Mouche. Cette simple lecture du paysage permet de mesurer à quel point le cours du Rhône a été modifié et à quel point son niveau a baissé.

 

7- La Chartonnière, 68 rue du vieux port : Belle maison de pierre construite en 1885 et achetée en 1920 par Antoine Grouès pour accueillir ses 8 enfants, dont le 5e, Heny est plus connu sous son nom dans la Résistance, l’Abbé Pierre

 

8- La Damette : De l’autre côté de la rue du puits du monde (ce nom bizare résulte de la déformation de  « puits de Montblot », l’un des résidents de cette rue), on remarque une solide bâtisse grise aux volets clairs : la résidence du directeur de l’arsenal, fabrique de munitions installée dans la zone industrielle en 1939.

Puis un très haut mur de pierre signale le château de La Damette qui s’étire parallèlement à la route. Château édifié par Benjamin Damette, riche bourgeois de Lyon Un parc et un jardin à la française, une orangerie en faisaient une des plus prestigieuses propriétés d’Irigny.

Des peintures en camaieux dans le vestibule et l’escalier d’honneur, un salon classé monument historique aux peintures XVIIe siècle, ne sont malheureusement visibles que lorsque les différents propriétaires en ouvrent l’accès

Le château et l’orangerie ont, en effet, été vendus par appartements.

De l’autre côté de la Côte Berthaud, la « petite Damette » accueillait les cuisines du château et les réserves de nourriture et de vin. Les domestiques logeaient dans les étages.

En face de la côte Berthaud, « la Corniche » et une série de bâtiments crépis en rouge représentent l’architecture des années 1925. Adrien Robert, Max Lerrant de son nom de peintre, a construit l’une de ces maisons pour lui. Tout au long de la départementale de superbes propriétés anciennes alternent avec des villas modernes, jusqu’à « Bagatelle » (voir article La Combe).

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